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Hospitalière à Belorado

Ayant travaillé depuis longtemps dans le comité de l'association, j'ai suivi de près la vie de Belorado, avec ses responsables successifs : Rose-Marie Bellman, Franz Fiedler et maintenant Wolfgang Sieber. J'ai toujours dit que j'irais une fois comme hospitalière, mais lorsque je serai arrivée à Santiago. J'y suis arrivée en 2015, donc en 2016 j'ai décidé de réaliser ce rêve.

Mon pèlerinage s'est étalé sur une très longue période. En 1998, 99 et 2000, nous avons marché mon mari et moi depuis la maison jusqu'à Conques.
Durant 8 ans, rien sur le Camino Frances, mais nous avons organisé et participé à des marches sur d'autres tronçons.

En 2008, j'ai eu envie de tester la marche en solitaire et je suis partie de Conques pour m'arrêter à BELORADO. Ce fut un moment très émouvant pour moi car en donnant mon nom aux hospitaliers ils m'ont dit : Ah ! On t'attendait, Franz nous a annoncé ton arrivée, bienvenue à Belorado. Ce Belorado dont j'avais si souvent entendu parler. En 2015, je suis retournée à Belorado et de là, j'ai rejoint Santiago.

Mi-avril 2016, j'ai été accueillie par Wolfgang et Françoise Sieber pour l'ouverture du gîte tout beau, tout neuf. Il avait été rénové durant la saison d'hiver.
C'est avec un grand plaisir que j'ai partagé le travail durant 15 jours avec Hanna Baumann-Kurmann dont j'ai fait la connaissance sur place.

Nous nous sommes répartis les tâches. Tout en assurant une présence des hospitaliers de 7 h 30 à 10 h 30 et de 12 h 30 à 22 h, nous avons su nous arranger de manière à avoir du temps libre à tour de rôle.

Les nettoyages du matin sont un gros travail mais, faits dans la bonne humeur, c'est sympa. Lorsque nous arrivons à 7 h 30, les pèlerins terminent de déjeuner avec le pain, confiture, beurre lait, café et cacao que nous mettons à leur disposition. Nous les pressons un peu de manière à ce qu'à 8 h nous puissions commencer les nettoyages. A tour de rôle la cuisine, les douches et la salle au rez-de-chaussée pour l'une et les dortoirs pour l'autre. Mise en route d'une machine pour laver les draps et oreillers (6 à 7 par jour) ceci jusque vers 10 h 30.

Temps libre jusqu'à officiellement 13 h 30, mais souvent nous avons ouvert à 12 h 30. Là aussi nous nous partageons le travail. L'accueil des pèlerins ne nécessite pas forcement 2 personnes ce qui laissait un peu de temps libre pour l'une ou l'autre.

Les pèlerins peuvent se faire à manger, la cuisine est très bien équipée et nous fournissons quelques denrées de base : huile, vinaigre, sel sucre et riz et pâtes pour dépanner. Très souvent le curé Don José Manuel vient vers 19 h 30 et partage le repas avec les pèlerins et c'est un moment très sympathique.

A 22 h nous laissons les pèlerins pour rejoindre nos chambres dans la maison des curés.

Un souvenir qui m'a marqué, c'est ce jeune anglais qui a décidé de faire à manger et d'inviter tous les pèlerins présents ce jour-là. Un vrai festin et une présentation digne d'un bon restaurant. Des bons moments et des petites anecdotes touchantes, il y en a tous les jours.

Il y a aussi eu, heureusement qu'une fois, des petites déceptions comme ces deux italiens qui ont gaspillé les réserves mises à la disposition des pèlerins, ont laissé du désordre et rien dans la caisse.

Malgré le froid dans le gîte, maximum 15° entre le 15 et le 30 avril, nous n'avons eu aucune plainte ni remarque à ce sujet. Par contre beaucoup de pèlerins nous ont remerciées pour l'accueil chaleureux. Une remarque qui est venue à plusieurs reprise c'est : " surtout ne changez rien ".

J'ai eu l'impression que ce gîte était un recueil de vrais pèlerins qui savent prendre et apprécier ce que nous leur offrons : une disponibilité dans la simplicité, le calme et l'esprit du Chemin. J'espère pouvoir à nouveau exercer cette activité dans les prochaines années.

Je peux recommander cette expérience à toutes les personnes qui s'intéressent au contact avec les pèlerins. C'est bien d'avoir fait le pèlerinage complet ou simplement un bout. Pour ceux qui n'ont pas fait le chemin ou qui ne peuvent pas le faire, c'est une excellente manière de vivre ce chemin au travers des pèlerins qui passent dans le gîte.

Quels sont les besoins pour faire un bon Hospitalier ?

- L'ouverture et la tolérance envers les pèlerins avec une petite dose de réglementation. Dans la mesure du possible, savoir un peu l'espagnol et/ou d'autres langues comme l'allemand et l'anglais. Wolfgang sait organiser les paires de volontaires en fonction de ces critères.
- Ne pas avoir peur des nettoyages.

Avec ces quelques compétences, les hospitaliers passeront quinze jours plein de richesse et de joie.

Murielle Favre
23.07.2016