Journée des stamms romands,
le dimanche 27 septembre 2015, à Romainmôtier.
Texte de Claire-Marie Nicolet, photos de Jean-Noël Antille
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Journée des stamms romands, le dimanche 27 septembre 2015, à Romainmôtier. Texte de Claire-Marie Nicolet, photos de Jean-Noël Antille |
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L'Association Activités <=== Le Chemin en Suisse Iconographie
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La bientôt traditionnelle journée jacquaire d’automne des stamms romands, (déjà la 4ème édition après: La Broye/Payerne, le Seeland/le Landeron et la Singine/Tavel!) organisée cette année par René Grand et Katherine Schmid, nous a emmenés, par les beaux chemins de la vallée du Nozon, vers Romainmôtier, joyau roman niché au creux du val, aux vieilles pierres caressées par un soleil d’abord timide, puis franchement jubilatoire ! A 9.30, une bise aigrelette rafraîchit les 27 participants à leur sortie du train en gare de Croy-Romainmôtier. Mais Katherine et René nous réchauffent le corps et l’âme par leur chaleureux accueil : café, thé, croissants, bonheur de se retrouver et d’entonner un « Ultreïa » de départ. René nous invite ensuite à rejoindre Bretonnières et sa remarquable église, cependant que le ciel s’éclaircit et que des taches de soleil se faufilent dans les sous-bois.
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1. La remarquable église de Bretonnières (photo internet) |
2. Intérieur de l'église de Bretonnières |
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| Dans l’église, dont Jean-Noël Antille évoque la longue histoire, de la petite nef romane bâtie au XIIème siècle, à la construction du chœur gothique haut et clair, jusqu’à l’adjonction tardive du clocher-bulbe baroque, René Grand nous propose une méditation sur l’amitié, fondée sur un texte du Petit Prince d’Antoine de St Exupéry, lu par Katherine. Nous chantons, et Norbert Walti complète la méditation par une évocation des amitiés, en particulier celles nouées en Chemin, nées d’une réceptivité particulière, parfois ténues ou fugaces, mais toujours présentes en nos cœurs. | |||||
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3. Marche silencieuse |
4. Romainmôtier |
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La marche se poursuit, silencieuse, jusqu’aux portes de Romainmôtier dont nous découvrons l’abbatiale toute dorée sous le soleil d’automne, et, tout près de là, la Maison du Prieur, où nous attend... Jésus en personne ! En effet, M. Jesus Queijas, maître de céans, nous présente l’histoire haute en couleur de cet édifice médiéval dont la valeur, autrefois méconnue, a été révélée par sa courageuse propriétaire Katharina von Arx (journaliste, écrivaine, décédée en 2013) dès les années 1960 et à qui de judicieuses restaurations ont rendu sa splendeur première. Son actuelle gestion est le fait de l’Association Clef de Voûte, dont Mme Queijas est présidente. Jesus nous fait les honneurs de « sa » maison par un commentaire engagé et sensible et ... surprise ! Un grand feu nous attend dans la salle des Chevaliers du rez-de-chaussée, ainsi qu’un buffet pèlerin de grande classe, c’est-à-dire simple, du terroir, et délicieux: soupe à la courge, pain paysan maison, choix de fromages locaux, et choix de tartes fraîchement sorties du four du tea-room installé au rez-de-chaussée. |
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5. Arrivée à la Maison du Prieuré (orange) |
6. Surprise, un grand feu nous attend ! |
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Puis nous visitons l’abbatiale et ses alentours sous la conduite experte de M. Martin Schwarz, de la Fraternité de Prière œcuménique, dont les commentaires et anecdotes à la fois savants et caustiques sont très appréciés, en particulier les analogies entre passé et présent, tant il est vrai qu’à travers les époques, l’être humain se révèle constant dans sa grandeur et ses faiblesses ! M. Schwarz nous tient en haleine par la description des fresques, chapiteaux, et nous rend attentifs aux détails révélateurs des troubles, des conflits idéologiques et politiques, des progrès architecturaux qui ont jalonné la longue histoire de l’abbatiale. |
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7. L'imposante abbatiale de Romainmôtier (photo B. Favre), avec sa fresque à la Vierge et l'Enfant (ci-contre); c'est l'une des très rares représentations où la Vierge regarde l'Enfant! |
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Enfin, point.... d’orgue de cette magnifique journée: la présentation de l’orgue, justement, par l’organiste titulaire de la paroisse, M. Michel Jordan, qui sera suivie d’un ébouriffant récital convoquant toutes les potentialités de cet instrument hors du commun: de la sacqueboute aux diverses flûtes, en passant par les clochettes et les salves tonnantes, l’organiste nous a fait parcourir siècles et styles ... à tire larigot et en battant la chamade (nous apprendrons que ces termes désignent, à l’origine, éléments et registres de l’instrument) ! Le retour, au soleil, jusqu’à la gare de Croy-Romainmôtier, empruntera de jolis sentiers herbus longeant un ruisseau... et on se prend déjà à se réjouir de la prochaine journée des stamms romands: qui nous la proposera ? Encore un tout grand merci à René Grand et Katherine Schmid qui ont organisé de main de maître cette journée de joie, de beauté, de retrouvailles et de partage !
Claire-Marie Nicolet |
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