CONSEILS PRATIQUES AUX FUTURS PELERIN(E)S

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Avant de se mettre en route (suite)
 

Nous te conseillons de soigner ton apparence et ta façon de te vêtir, de manière à être identifié comme pèlerin... sans ostentation cependant : tu n'es pas " en représentation " ! Tu peux fixer une coquille à ton sac. Pour le bâton - ou bourdon - c'est une affaire d'appréciation personnelle : bâton de bois ou de métal télescopique, il t'aide à monter, te retient dans les descentes, rythme ta marche, et, parfois, sert de support à ta rêverie : doublé, il maintient un bon équilibre gauche-droite... mais prive le marcheur d'une de ses mains (comment tenir, dès lors, carte, guide, etc.?)

Quant aux vêtements, personne ne peut prétendre connaître l'équipement idéal : il suffit d'emmener le minimum convenant à toutes les circonstances : chaleur, froid, pluie. Des priorités doivent être fixées : une veste de tissu imperméable mais perspirant (type Gore-Tex) ne rendra pas les mêmes services qu'une pèlerine totalement imperméable... et les prendre toutes les deux alourdissent le sac ! Quoi qu'il en soit, ne pas oublier un chapeau ou casquette laissant circuler l'air autour de la tête (toile, paille fine) et muni d'ailes ou visière assez grandes pour procurer de l'ombre aux yeux.

En outre, n'oublie pas ta carte d'identité, ta carte d'assurance-maladie, ta crédenciale et une petite poche (sac de toile ou " banane ") pour les conserver sur toi le soir, avec ton portemonnaie.

Une suggestion, si tes pas te mènent outre-Pyrénées et que tu ignores tout du castillan : munis-toi d'un petit lexique de conversation courante français-espagnol (photocopies de guide ou petite brochure, genre Berlitz) à étudier pendant tes heures de solitude : tes contacts seront plus directs, chaleureux et... efficaces, en cas d'urgence, dès ton arrivée en Espagne !


Si tu songes à parcourir le Chemin à bicyclette, munis-toi d'une excellente trousse d'entretien (chambre à air, pneu, clé à tendre les rayons, petite bouteille d'essence et chiffon pour nettoyages). Mais... nul besoin d'emporter un second vélo en pièces détachées ! Les escales mécaniques ne sont pas si rares et les guides pour cyclistes les mentionnent. Sache également que, dans de nombreux endroits, le Chemin est malaisé même pour un VTT et munis-toi de cartes (au 1:100 000) pour trouver des itinéraires de remplacement. Munis ta bicyclette d'une sonnette pour ne pas effrayer et déstabiliser les piétons lourdement chargés.

Que dire, enfin, des animaux sur le Chemin ? Malgré les expériences positives de certains maîtres - on n'a pas demandé son avis à leur toutou préféré... - nous te déconseillons vivement d'emmener ton chien : ni sa morphologie (coussinets fragiles sous les pattes), ni son comportement (allers-et-retours incessants, aboiements), ni son besoin de moments de repos en plein jour ne conviennent à la longueur des étapes, à la rencontre de troupeaux non enclos - et autres chiens de ferme - et à l'accueil dans les gîtes.
Si tu désires cheminer avec un âne - le rêve de tant de futurs pèlerins ou familles ! - renseigne-toi bien avant le départ auprès d'une association idoine et fais connaissance assez tôt avec ton compagnon de route, ses horaires de repas, son alimentation et ses pathologies éventuelles. Par exemple, de multiples piqûres de tiques peuvent réellement compromettre la suite du chemin. Souviens-toi que tu traverseras des régions semi-désertiques - ou abandonnées à la suite de l'exode rural - où des services tels que médecin, vétérinaire, sont rares ! Si, enfin, tu tentes l'aventure avec un cheval, renseigne-toi sur les possibilités d'accueil et d'approvisionnement.
Dans tous les cas, sache que, l'accès aux gîtes étant rare pour les pèlerins accompagnés d'un animal, il sera prudent de te munir d'une tente.


 

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